mercredi 2 septembre 2009

Commentaire: Heureux au jeu (Lawrence Block).

Il y a une ambiance série noire: des messieurs peu recommandables tournant autour de femmes fatales, de l’alcool, de la triche — le destin malade dans tous les coins. Il y a aussi une époque série noire : quand un verre de bière coûtait 75 cents et qu’on devait se lever pour tourner la galette sur le tourne-disque, avant de retourner se perdre dans les bras d’une femme (celle d’un autre). Bien que publié dans la collection «Seuil Policiers», Heureux au jeu a tout d’une bonne vieille série noire. Peut-être parce qu’il a été écrit dans les années 1960, avant les séries mieux connues de Block (celles mettant en vedette Scudder et Rhodenbarr, notamment), un peu après sa courte carrière d’auteur porno. Le livre répond avec humour (noir) à une question classique : un solitaire, un tricheur peut-il se ranger, se bâtir un gentil nid dans une petite ville tranquille? Pas si sûr…
par STÉPHANE PICHER

Lawrence Block, Heureux au jeu, Seuil, 2009.


NOTE: Le Magazine littéraire en parle brièvement dans son «kit pour un été meurtrier», une partie de son numéro spécial Polar, paru cet été (2009).

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