mardi 1 décembre 2009

Sous les mains sanglantes (commentaire de Denis LeBrun).


Denis aime beaucoup Val McDermid. Il m'a souvent dit que les fins de ses romans laissaient à désirer, mais ce n'est pas le cas ici:

«Enfin le retour de l’intuitif Tony Hill, psychiatre et «profileur» et de l’impulsive inspectrice Carol Jordan, un duo improbable qui fonctionne comme un vieux couple (petites chicanes et réconciliations) sans en avoir franchi le pas. Tandis que Tony plane à la morphine dans son lit d’hôpital après avoir été attaqué (à la hache) par un patient dément, Carol est cette fois confrontée à une série de meurtres dont le seul lien est une liste de plantes vénéneuses. Carol ne doute pas une minute que ce sont les médicaments qui sont la cause des déductions fiévreuses et alambiquées de son ami sur l’origine des meurtres. D’autant plus que Tony, cloué sur son lit, doit repousser les attaques incessantes d’une mère manipulatrice et rapace. Les hypothèses farfelues de Tony ne font pas d’ailleurs pas le poids quand une explosion au stade entraîne l’enquête (et Carol) vers un banal complot terroriste et qu’elle en a plein les bras avec une panoplie d’intervenants musclés. Mais Tony, insulté qu’on l’infantilise, continue à suivre les fils de son imagination……

Comme beaucoup d’auteurs britanniques Val Mc Dermid développe des personnages attachants, ambivalents (ne le sommes nous pas tous!) et bien ancré(e)s dans la réalité sociale et quotidienne qui les entoure. Le rythme est excellent, l’intrigue est originale et complexe, et si j’ai parfois émis des doutes sur les finales de ses romans, je dois avouer que celle-ci est particulièrement réussie.
»
par DENIS LEBRUN

Val McDermid, Sous les mains sanglantes, éditions du Masque

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